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Attention chantier !
 
Les jeux de mots foireux avaient fusé toute la semaine. On allait savoir. Savoir si on avait affaire à une équipe de "Travelos" dans Paris qu'on pourrait mater à coup de triques ou s’il fallait prendre son bleu de travail et son casque de chantier pour des gros Travaux dans Paris.
On a vite compris que le Franc-comtois et son accent à couper au couteau trainait pas beaucoup vers Pigalle et aimait moyennement se travestir. Va pour les Travaux !
Le problème pour le Massif, c’est que le chantier, il était dans son jeu. Dans sa touche plus précisément. On ne sait si c’était l’ouvrier spécialisé du lancer qui souffrait de troubles musculo-squelettiques au coude droit, le contremaître de l’annonce qui avait trop picolé à midi ou l’intérimaire du lift qui avait du yaourt dans les biceps mais ça piochait sévère.
Pas une gonfle à se mettre dans l’attaché caisse pour les cols blancs de l’arrière et, du coup, beaucoup de temps passé à défendre.
Le début de match avait donné le ton de ce que serait le leitmotiv de cette partie. « Je marque, tu marques tout de suite après ». Un drop à la 2e minute avait ainsi été annulé aussi vite par une pénalité sur une faute à la réception du coup d’envoi (3-3 à la 3e minute).
Mieux organisés devant, tout heureux de récupérer les nombreuses munitions rendues par le Massif et dotés d’un 10 au jeu au pied excellent, les Francs-comtois installaient progressivement leur domination sur le match. Et c’est sur une pénal-touche qu’ils faisaient mouche. Tavaux 10 – Massif 3 à la 19e minute. Une faute inutile à 40 mètres de la ligne parisienne offrait ensuite une pénalité au buteur adverse, en pleine réussite. Tavaux 13 – Massif 3.
A retenir de cette première période ? Rien ou si peu… Une échappée de Bickart dans le côté fermé qui aurait mérité meilleur sort.
Pour être sûrs d’avoir encore plus de mal à se remettre dans le match, le Massif encaissait trois nouveaux points à la reprise à la suite d’un ballon cafouillé par C. Dossin (Dodoss). 16-3 à la 42e.
Le Massif reprenait un peu espoir grâce à une pénalité (16-6, 49e) immédiatement annulée par trois points de l’adversaire (19-6, 53e). Rageant. Mais l’USOMC allait mieux. Alejandro Ratier et Guillaume Passelard volaient enfin sur la touche et l’entrée en jeu de la charnière Folliet-Dousseau apportait de la fluidité au jeu. Fix Hovasse et Hugo Besson touchaient enfin des ballons. Dans les tribunes, les petits de l’école de rugby reprenaient espoir. C’est d’abord Loïc, enfin Hubert, qui réduisait le score d’une pénalité (19-9, 56e), suivie immédiatement d’un carton jaune au 12 adverse.
En supériorité numérique, le Massif faisait plaisir à voir. Un premier maul de 25 mètres voyait Nico. Memin dit Jocul échouer à une dizaine de mètres de la ligne. Ce n’était que partie remise. Sur une pénaltouche bien négociée, Loïc (Pincin) fêtait sa première cape de la saison en propulsant son casque immonde dans l’en-but. Essai, 19-14, et encore près de 20 minutes à jouer. Le vent avait-il tourné ?
Il aurait pu si l’arbitre, très bon par ailleurs, n’avait pas un peu perdu les pédales sur une action anodine. Loïc Agard (de nouveau Hubert) était plaqué en l’air à la tombée d’une chandelle. L’arbitre ne mouftait pas et, sur le maul suivant, renvoyait Guigui se reposer pour un mauvais geste. Le même Guigui qui, sur l’essai de Loïc (Pincin, vous suivez ?), en avait pris une bonne dans le blair pour ne pas la prendre directement dans la gueule. Bref, au lieu de se retrouver avec une pénalité et la possibilité de jouer dans le camp adverse, le Massif était à 14 dans ses 22 mètres. 14 et 22. Calvados et Côtes d’Armor. L’histoire ne dit pas d’où venait le buteur adverse mais 14-22, il trouvait que ça sonnait bien alors il ajouta sa cinquième pénalité de l’après-midi.
Pschiiiiiit, sous le nez le bonus défensif. Une dernière offensive, une dernière pénalité malheureusement retournée pour une pigne de Manu et rideau. Le chantier n’est pas fini, loin de là.
 
La B, elle, s’est régalée. Et a régalé les gamins de l’école de rugby. Ça virevoltait, ça jouait debout, devant, derrière avec un Alchou plus jeune que jamais à la baguette. Au total huit essais (56-6) avec mention spéciale aux cavalcades individuelles de Jerome Bourgeon, Alexandre Tiehi et Paul Cointreau Sud-Af’, à la charge de Panzer de Guigui et aux superbes mouvements collectifs conclus par Charles Bourasset, Jérôme Bégards, Mathieu Rosz et Coste.
 
Clement Dossin
> DEFAITE 22 A 14 CONTRE TAVAUX DAMPARIS
A Paris (Stade G. Carpentier), Tavaux bat Massif Central par 22 à 14 (13-3). Arbitre : M.Kettami (Alsace-Lorraine). Spectateurs : 250 environ. Temps doux. Terrain en bon état.
MASSIF : 1 E Pincin (62e), 2 P Dossin (49e) Agard (56e), 1 D Dossin (2e).
TAVAUX : 1 E Jeanneaux (19e), 5 P Dumard (3e, 30e, 42e, 53e, 74e) et 1 T Dumard (19e).
 
USOMC : Agard, Besson, Daurat, Gschaeldler, Hovasse, Dossin (o), Bickart (m), Rebay ©, Heritier, Ratier, Streissel, Fougere, Meudec, Raymond, Lavergne.
Remplacants : Pincin, Wrona, Memin, Soual, Passelard, Folliet, Dousseau.
 
RESERVES : USOMC - TAVAUX : 56-6